RÉPONSE ACTUELLE DE LA COALITION HUMANITAIRE À GAZA ET EN CISJORDANIE : DES ACTES D'ESPOIR DANS DES CIRCONSTANCES DÉSESPÉRÉES

Plus de trois mois après le début de la crise à Gaza et dans certaines parties de la Cisjordanie, la situation humanitaire reste désespérément critique. Plus de 25 295 personnes ont été tuées à Gaza, dont deux tiers de femmes et d'enfants.  Plus de 63 000 personnes ont été blessées, dont plus d'un millier d'enfants amputés d'une ou des deux jambes à la suite de blessures, souvent sans anesthésie ni antibiotiques. 

 

85 % de la population de Gaza a été déplacée à l’interne, fuyant les bombardements et les hostilités à la recherche de nourriture, d'eau, d'abris et de soins médicaux de base, tous en pénurie. Le personnel et les partenaires locaux des membres de notre Coalition humanitaire font partie de ceux qui ont perdu des membres de leur famille, leurs maisons et leurs bureaux. 

 

L'aide humanitaire et les produits commerciaux sont retenus à la frontière, où les inspections durent longtemps. Il n'y a tout simplement pas assez de nourriture, de médicaments, d'eau et d'autres produits de première nécessité qui entrent à Gaza pour répondre aux besoins. 

 

Aujourd'hui, les menaces de famine, de malnutrition et de maladies s'ajoutent aux risques encourus par la population civile prise dans le collimateur de ce conflit. 93 % de la population est confrontée à une insécurité alimentaire aiguë, dont 17 % (plus de 377 000 personnes) à des conditions catastrophiques ou proches de la famine. 

 

Dans ce contexte de peur et de chaos, nos membres et nos partenaires "font des choses extraordinaires dans des situations intenables", selon nos collègues. Conformément à notre devoir de diligence, il convient de souligner que le personnel local et les partenaires ne sont pas obligés de travailler dans des conditions risquées ou de se mettre en danger. Néanmoins, ils continuent à le faire avec l’appui de volontaires locaux. 

 

Les membres et partenaires de la Coalition humanitaire ont récemment mené les actions suivantes, en fonction de l'accalmie temporaire des combats et de la disponibilité des approvisionnements : 

 

  • Soutien psychosocial pour aider les enfants et leurs familles à faire face à la violence à laquelle ils ont été confrontés.  

  • Distribution de bâches et de kits d'hivernage aux ménages qui en ont besoin.  

  • Distribution de paniers d'aliments frais contenant tous les produits locaux encore disponibles, notamment des tomates, des aubergines, des concombres, des oignons, des poivrons, des citrons, des choux-fleurs et des oranges.  

  • Distribution de repas chauds, d'aliments prêts à consommer et de paquets-repas.  

  • Dans les cas où les petits marchés et les marchés informels fonctionnent encore, la distribution d'argent liquide polyvalent aux familles les plus durement touchées afin qu'elles puissent acheter ce dont elles ont le plus besoin. Il s'agit notamment des familles nombreuses, avec des enfants de moins de deux ans, des personnes avec un handicap et de celles qui ne reçoivent pas d'autre forme d'aide.  

  • Distribution d'articles ménagers et de kits d'hygiène  

  • Fourniture d'appareils d'assistance, de trousses d'urgence et de trousses médicales aux personnes blessées.   

  • Achat de marchandises aux points de passage en Égypte et en Israël. 

 

Il s'agit là de petits actes d'espoir et de compassion désespérément nécessaires, mais qui pâlissent face à la détérioration des conditions de vie de l'ensemble de la population.

 

  • En moyenne, à peine 15 % des camions sont entrés dans Gaza depuis l'escalade des hostilités par rapport aux niveaux d'avant le 7 octobre.

  • Il convient de rappeler que 80 % des familles de Gaza dépendaient d'une certaine forme d'aide humanitaire avant même que les violences n'éclatent le 7 octobre, en raison du blocus imposé à Gaza depuis 2007.

  • Les autorités limitent strictement ce qui est actuellement permis d'entrer, apparemment préoccupées par le fait que certains de ces articles pourraient avoir une application militaire. Par exemple, nos membres nous ont fait savoir que les bâches étaient autorisées, mais pas les tentes, malgré la saison hivernale et le manque d'abris. Les seaux d'eau ont également été refusés aux points de passage de la frontière, malgré le manque crucial d'eau potable pour la plupart des familles. 

     

    Pour reprendre les propos de Cindy McCain, du Programme alimentaire mondial (PAM), nous sommes gravement préoccupés par le fait que "les habitants de Gaza risquent de mourir de faim à quelques kilomètres seulement de camions remplis de nourriture". 

     

    Face à ces défis, les membres de la Coalition humanitaire continuent d'appeler à : 
     

  • Un cessez-le-feu immédiat et le respect du droit international humanitaire par toutes les parties  

  • La libération inconditionnelle de tous les otages et des civils injustement détenus  

  • Un accès et une circulation réguliers et sûrs pour le personnel humanitaire  

  • Un élargissement des voies d'entrée, une augmentation considérable des fournitures humanitaires et commerciales, et une levée des restrictions sur les produits de base et le carburant pour répondre aux besoins humanitaires. 
     

Nous pouvons faire beaucoup plus ensemble pour sauver des vies une fois que l'accès humanitaire sera rétabli. Le temps presse et l'horloge tourne.  

  

Richard Morgan 
Directeur général de la Coalition humanitaire 

 

 

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La Coalition humanitaire (CH) réunit organismes d’aide de premier plan afin d’offrir aux Canadiennes et aux Canadiens un moyen simple et efficace d’apporter leur soutien lors de catastrophes humanitaires internationales. La CH agit également en partenariat avec Affaires mondiales Canada afin de permettre à ses organismes membres de répondre à des désastres moins connus de petite et de moyenne envergure.