Portraits of Etienne Dewena and Monique Djoro

Une aide en espèces pour les survivants de conflits armés

En République centrafricaine, plus de 1,1 million de personnes ont été déplacées et contraintes de fuir leur foyer depuis l'éruption de la violence armée en 2012. 

Comme Etienne Dewena. 

Ce père, âgé de 57 ans, est originaire de Bolom 1 à Batangafo, un village où convergent les rivières Ouham et Fafa, et où les violences de 2019 l'ont contraint à fuir avec ses enfants vers la ville de Gbakaya. 

Ils étaient sécures et ensembles, mais Etienne Dewena s'inquiétait : il ne pouvait pas subvenir aux besoins fondamentaux de ses quatre filles et deux fils, notamment en matière de nourriture, de soins de santé et de scolarisation. 
 

« J'avais perdu tout espoir », dit-il. « Je ne savais pas quoi faire, surtout pour mes enfants, qui ne pouvaient plus aller à l'école ». 


A son retour à Batangafo, Etienne Dewena apprend que World Vision est venu en aide aux personnes déplacées et rapatriées de Batangafo - et en particulier à celles qui vivent dans son village de Bolom 1. 

« Un jour, nous avons reçu la visite de World Vision », raconte-t-il. « Nous, les déplacés et les rapatriés, avons été identifiés comme bénéficiaires du soutien de cette organisation humanitaire. Cette ONG nous a sensibilisés aux pratiques WASH et nous a donné de l'argent -- 42 000 FCFA pour 4 mois -- afin que nous puissions faire face à nos besoins quotidiens ». 

« Avec cet argent, j'ai acheté des semences agricoles, notamment des arachides et du maïs, que j'ai semées à la récolte. J'en vendrai une partie pour la scolarisation de mes enfants et une autre partie nous servira de nourriture ». 

Comme Etienne Dewena, Monique Djoro a été déplacée de Bolom 2, à Batangafo, la communauté où elle est née. Enfant, elle a appris à cultiver la terre avec ses parents. 

« Quand j'étais petite, je voyais mes parents aller aux champs », raconte cette veuve de 71 ans. « J'ai demandé à les accompagner au champ, ce qui m'a donné le goût de l'agriculture. À un moment donné, mon père m'a donné un lopin de terre et j'ai commencé à cultiver, jusqu'en 2019, où j'ai décidé d'arrêter à cause de ma santé et de toutes les conséquences de la guerre ». 

Incapable de cultiver sa propre nourriture, Monique Djoro ne pouvait pas subvenir à ses besoins et dépendait du soutien de sa famille élargie. En 2023, elle a reçu une aide en espèces de 168 000 francs CFA de la part de World Vision. 

« Aujourd'hui, je peux subvenir à mes besoins alimentaires, ce qui n'était pas le cas auparavant », dit-elle avec gratitude. 


Dans le cadre de l'une des réponses humanitaires les plus sous-financées au monde, la République centrafricaine est passée d'une crise oubliée à une urgence négligée. C'est pourquoi World Vision a continué à fournir une assistance humanitaire aux enfants et aux familles, y compris la protection des enfants, la distribution de bons alimentaires et la sécurité alimentaire à long terme dans l'ensemble de la République centrafricaine. 

Dans la ville de Batangafo, World Vision gère un groupe agricole interconfessionnel visant à développer la sécurité alimentaire, notamment par la distribution de kits agricoles comprenant des pelles, des houes, des kits d'irrigation et des semences. World Vision a également sauvé et réhabilité d'anciens enfants soldats, en leur fournissant, ainsi qu'à d'autres jeunes, les outils dont ils ont besoin pour se construire un avenir paisible. 

Avec le soutien de la Coalition humanitaire et d'Affaires Mondiales Canada, World Vision fait en sorte que les personnes les plus vulnérables en République centrafricaine - comme Etienne Dewena et ses enfants, ou les personnes âgées comme Monique Djoro - reçoivent les soins, le soutien et la dignité qu'elles méritent.