Après les inondations : Comment l'aide financière a permis à un volontaire de la communauté de se reconstruire après les inondations

Lorsque les inondations ont ravagé son quartier à la fin de l'année 2023, Lisaura a perdu bien plus que des articles ménagers : elle a perdu le sentiment de sécurité de ses enfants, son propre sentiment de contrôle et les petits conforts de la vie quotidienne. Mais lorsqu'elle a reçu un bon d'achat, elle a retrouvé quelque chose : la stabilité. « Cette aide m'a permis d'acheter de la nourriture pour ma famille et, grâce aux économies que j'ai réalisées, j'ai pu remplacer les articles ménagers que j'avais perdus dans les inondations », explique-t-elle.

Lisaura vit à Quita Sueño, une petite communauté de la municipalité de Bajos de Haina, l'une des zones les plus durement touchées par les inondations de novembre 2023 en République dominicaine. Avant la catastrophe, la communauté était déjà confrontée à un accès limité aux soins de santé, aux espaces de loisirs et à l'emploi.

Avec le soutien du gouvernement du Canada et de la Coalition humanitaire par l'intermédiaire du Fonds canadien d'aide humanitaire, World Vision Canada a fourni des bons d'achat et lancé des efforts de redressement plus vastes dans des communautés comme celle de Lisaura, permettant aux familles de répondre à leurs besoins les plus urgents avec souplesse.

« Après l'impact des inondations de novembre, je me souviens encore du bruit de la pluie à cause de la peur qu'elle a provoquée », a-t-elle déclaré. « Je vis au deuxième étage et je ne pensais pas que l'eau pouvait atteindre ma maison... mais la lagune s'est tellement agrandie au petit matin qu'elle est montée jusqu'au deuxième étage où je vis avec ma famille. Nous avons dû sortir en courant, effrayés, pour sauver nos vies ».

Les inondations ont balayé le quartier, déplaçant les familles, endommageant les maisons et remplissant les rues de boue. « Il ne nous restait que ce que nous avions à l'étage », dit-elle. « Ils me demandaient, en pleurant, quand ils pourraient aller dans leur chambre et jouer avec leurs jouets. Je n'arrivais pas à leur expliquer que nous les avions perdus ».

Dans les jours qui ont suivi, Lisaura s'est portée volontaire auprès de l'équipe d'intervention de World Vision pour soutenir ses voisins, en menant des enquêtes et en aidant à la coordination avec d'autres membres de la communauté.

« Après que World Vision a lancé les activités d'évaluation des besoins, j'ai participé aux enquêtes dès le début », explique-t-elle. « J'ai eu beaucoup de mal à voir que les maisons de certains de mes voisins étaient détruites, que d'autres étaient recouvertes de boue et qu'il y avait trop de gens dans les rues, en particulier des enfants, des femmes enceintes et des personnes âgées ».

Lisaura a participé à une formation sur la meilleure façon d'évaluer les besoins des populations vulnérables et est maintenant mieux équipée pour soutenir sa communauté lors de futures catastrophes. « Maintenant, j'ai plus de connaissances pour faire des évaluations plus efficaces », dit-elle. « Grâce à ma mauvaise expérience, je peux alerter mes voisins lorsque des alertes météorologiques sont émises. Et surtout, je peux l'appliquer à moi-même et à ma famille ».

Une autre initiative qu'elle a soutenue - et appréciée - est le projet de nettoyage de la communauté, qui a contribué à réduire les risques d'inondation à l'avenir. « Je l'ai apprécié en raison de son impact rapide sur ma communauté », a-t-elle déclaré.

« Il est normal de recevoir de la nourriture, des vêtements et des détergents dans le cadre d'une intervention humanitaire », explique Lisaura. « Cependant, lorsque nous avons reçu le bon, c'était différent car nous pouvions acheter en fonction de nos besoins. Il faut continuer à mettre en œuvre cette façon de soutenir les familles ».

Aujourd'hui, elle se sent mieux préparée, non seulement pour protéger ses propres enfants, mais aussi pour aider ses voisins. « Cela me donne également plus d'outils pour soutenir mes voisins et continuer à contribuer au développement de ma communauté ».