Harry et Annie Bergshoeff : des Canadiens empreints de simplicité engagés au cœur de crises humanitaires

« Nous avons des compétences utiles et nous comprenons les donateurs et donatrices nord-américains, mais ce sont les populations locales qui détiennent le savoir. Nous devons donc les écouter et être prêts à mieux connaître d’autres cultures que la nôtre. »

Ils songeaient depuis longtemps à se lancer dans le travail humanitaire. En fait, avant leurs carrières respectives en gestion et en soins infirmiers, et même avant leur mariage « il y a longtemps », Harry et Annie Bergshoeff savaient qu’un jour, ils donneraient en retour.

À l’approche de la retraite, ils été mis au fait d’une possibilité de volontariat à l’étranger, ce qui leur a paru comme une étape évidente dans la suite de leur parcours.

En 2012, ils se sont donc rendus au Kenya avec World Renew – l’organisme de développement international de l’Église chrétienne réformée et membre de la Banque canadienne de grains – afin de participer à la distribution alimentaire et de combler divers besoins humanitaires à la suite d’une sécheresse dans le pays.

Leur expérience en gestion, en logistique et autres services essentiels faisait des Bergshoeffs des candidats idéaux pour le programme International Relief Manager (IRM). Cette initiative forme et envoie à l’étranger des bénévoles canadiens hautement qualifiés qui peuvent contribuer de manière significative à l’aide humanitaire sur place.

Harry souligne que le genre de transition qu’ils ont choisie n’est pas toujours facile. « Nous avons des compétences utiles et nous comprenons les donateurs et donatrices nord-américains, mais ce sont les populations locales qui détiennent le savoir. Nous devons donc les écouter et être prêts à mieux connaître d’autres cultures que la nôtre. »

À cette adaptation à une autre culture s’ajoute l’arrivée dans un pays aux prises avec un désastre humanitaire. Bien loin du mode de vie confortable dont jouissaient les Bergshoeffs ! « Ce fut un choc de nous retrouver devant des gens souffrant de la faim, confie Annie au sujet de leur première mission au Kenya. Mais j’ai toujours été impressionnée par leur force de caractère et leur résilience. »

Pour Harry, le retour à la maison reste difficile. « Il nous faut environ un mois après notre retour pour nous remettre d’une mission. Nous regardons nos centres commerciaux, nos maisons, notre opulence et nous demandons Comment justifier tout ceci? dit-il, en ajoutant : nous sommes si privilégiés ici au Canada. Nous vivons dans un pays pacifique où nous bénéficions de soins de santé et d’une géographie généralement exempte de désastres naturels. Il nous incombe de nous engager autant que nous le pouvons. »

Et leur sens de l’engagement, selon Annie, est profondément enraciné dans leur foi. « Nous sommes appelés à servir, dit-elle. Nous voyons bien que des besoins existent et nous voulons contribuer à la lutte contre l’injustice et la pauvreté. »

Et tout indique que leurs efforts sont utiles. Ils ont par exemple distribué des sacs de nourriture et des fournitures d’urgence aux familles qui avaient tout perdu. Ils ont coordonné le travail de plusieurs organismes venus répondre aux besoins des gens affectés. Et plus important encore, ils ont travaillé avec les populations locales pour préparer la communauté à prendre la relève après leur départ. « Nous essayons seulement d’assurer une suite à notre intervention », confie Annie.

À ce stade, il reste encore bien du travail à faire dans le monde. Harry et Annie ont accompli à ce jour 11 missions dans des pays comme le Kenya, les Philippines, l’Indonésie et l’Ouganda. En septembre, ils retourneront au Bangladesh afin de venir en aide pour la troisième fois aux réfugiés rohingyas.

L’amour de l’aventure, la compassion pour les autres et un sens profond du devoir témoignent de la détermination des Bergshoeff à poursuivre leur engagement et à continuer de donner en retour.

Vous pouvez suivre les missions humanitaires de Harry et Annie sur leur blogue (en anglais) : www.thebergshoeffs.org.

La Banque canadienne de grains est membre de la Coalition humanitaire.